Vous avez envie de créer un collectif, mais vous ne savez pas quelle structure lui donner ? Cet article expose les avantages et les grandes étapes à franchir dans le développement de ces organisations collectives.
Nous en distinguons 4 grands modèles : le squad de freelances, le réseau d’experts, les solo-freelances réunis et la communauté de freelances.
Le squad de freelances : Des freelances aux compétences complémentaires qui se connaissent et choisissent de travailler ensemble pour accéder à des projets plus ambitieux, avec des budgets plus élevés.
Le réseau d’experts : des managers en CDI reconnus dans leur champ de compétences, qui s’unissent pour couvrir des missions en parallèle de leur fonction.
Les solo-freelances réunis : un expert sur secteur ou un métier (ex : marketing digital) devient leader du collectif. Il réunit autour de lui un réseau de freelances expérimentés, prêts à travailler en direct avec des clients sur les projets identifiés.
La communauté de freelances : des indépendants qui partagent des conseils, des opportunités, se retrouvent pour travailler à plusieurs, tout en travaillant en solo pour leurs propres clients.
Comment choisir l’un de ces modèles et le développer ? Quelles sont les perspectives de développement et les challenges à surmonter ?
Il s’agit ici d’un groupe restreint de freelances avec des compétences complémentaires. Ces personnes se connaissent et choisissent de travailler ensemble pour accéder à des projets plus ambitieux, avec des budgets plus élevés.
À la création, les membres du collectif (qui ont souvent déjà collaboré à l’occasion d’un projet précédent), formalisent une offre commune. Il s’agit le plus souvent d’une équipe restreinte de 2 à 3 personnes.
Un des problèmes majoritaires qui empêche les collectifs de démarrer leur activité immédiatement est de naviguer les disponibilités de chacun des membres. Pour accélérer la transition depuis le solo-freelancing, certains indépendants décident d’allouer entre 1 et 3 jours par membre et par semaine au développement de leur collectif.
Cela leur permet de signer davantage de contrats à plusieurs, plus rapidement.
Une fois les premières missions effectuées, le “noyau” d’origine est mis face à deux options :
Pour élargir le collectif, il est souvent nécessaire de mettre en place un système :
Le collectif doit ainsi définir un modèle économique. Crisp, un des premiers collectifs, a mis en place un système de commission qui vient financer les ressources administratives et commerciales mises à disposition par le collectif (8 à 12% des revenus générés par les membres sont reversés au collectif).
Une autre option permettant d’élargir le collectif serait de constituer un réseau de freelances prêts à être mobilisés ponctuellement sur les nouveaux projets. Cela peut notamment se faire via un “réseau d’entraide”.
Il s’agit d’un modèle au travers duquel des managers en CDI développent une activité de conseil à plusieurs, en marge de leur poste principal.
Le plus souvent, ils s’organisent comme un squad de freelances (tout en ayant des disponibilités encore moins importantes). Ils se positionnent naturellement sur des demandes ponctuelles et des projets flash, plutôt que sur des sujets qui requièrent un accompagnement de long terme.
Les perspectives d’évolution sont similaires à celle d’un squad : élargir le collectif en cooptant de nouveaux membres (freelances ou siders), se créer un réseau d’indépendants qui souhaitent être mobilisés ponctuellement sur des projets.
De par leur manque de disponibilité, ils ont aujourd’hui tendance à être davantage structurés que les équipes de freelances (offres packagées précises, méthodologies affirmées, propositions commerciales standardisées…)
Dans ce modèle plus “individuel”, un expert sur secteur ou un métier (ex : marketing digital) crée son collectif et réunit autour de lui un réseau de freelances expérimentés. Ces derniers ne se connaissent pas nécessairement et seront “placés” en régie chez des clients.
Ces collectifs se retrouvent exposés aux mêmes contraintes que les équipes traditionnelles, avec en plus des problématiques de typologie de mission. Les membres étant majoritairement en mission en régie chez les clients, ils ne peuvent pas prendre de projets “flash”, au forfait, qui permettraient aux équipes de sortir d’une logique de temps passé. Pour grandir, il leur faut recruter de nouveaux membres.
Ces collectifs mettent généralement en place un haut niveau de structure pour surmonter ces challenges :
Pour évoluer, certains préfèrent se diriger vers un modèle d’équipe :
Dans une communauté, les freelances partagent des conseils, des opportunités, se retrouvent pour travailler à plusieurs, tout en travaillant en solo pour leurs clients. La communauté peut permettre à collectif d’émerger, et cela se fait généralement en 3 étapes :
La création d’un groupe d’entraide autour d’une thématique va marquer les débuts du collectif : autour d’un métier, d’une industrie, d’un lieu (“les freelances growth de bordeaux”).
C’est ensuite l’engagement de la communauté qui va déterminer la valeur du collectif. Il vaut mieux donc rester petit au début, et s’assurer de l’implication de chacun. Une fois la communauté active, le réseau pourra grandir naturellement par cooptation.
Un des signes d’un engagement fort de la communauté est notamment le partage d’opportunités clients via le réseau.
Beaucoup de groupes peuvent en rester à ce niveau (ce qui a déjà beaucoup de valeur pour les membres).
En revanche, un groupe devient un collectif à partir du moment où la marque va fédérer les membres. Cela passe souvent par l’organisation d’événements auxquels les membres peuvent participer : afterworks, séjours de travail en remote, conférences… Voire par la mise en place d’un coworking pour les collectifs localisés géographiquement.
Au sein du collectif qui commence alors à compter un nombre important de membres, un (ou des) sous-collectif, structuré comme une équipe, peut émerger pour développer une offre commune. Autour de lui, la communauté de freelances continue de graviter et peut être mobilisée sur certains projets.